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Published in Tribune de Genève/Tribune des Arts, 8 juin 2012, M.B.
"Face à la cathédrale Saint-Pierre, la galerie Michel Foëx est épurée, l'exposition l'est tout autant. Descendue de son Engladine, cette vallée admirable où elle réside et puise son inspiration, la Française Fabienne Clauss a quitté le monde des entreprises pour se consacrer entièrement à l'art. Et elle nous livre un dialogue très subtil entre la présence et l'absence, le matériel et l'immatériel, à la recherche de ce je ne sais quoi rarement révélé au-delà des mots, des apparences et même des riens."
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Published in 24heures, 2008, Isabelle Vuong
Sur la crête des apparences
"A rebours des images contemporaines et communes, les acryliques et les encres du Japon de Fabienne Clauss exigent un regard attentif et un engagement réflexif du spectateur. Composées à partir de quelques traces minimales dispersées sur la toile ou le papier, ces oeuvres à priori abstraites rejouent par moments les codes de la représentation esquissant une perspective ou une arête. C'est ainsi qu'elles s'éclairent à la lumière du travail photographique réalisé par l'artiste depuis la fin des années 80 dans l'Himalaya notamment.
Perçant le manteau neigeux, quelques rares crêtes rocheuses émergent ici et là avec force noirceur dans l'ambiance brumeuse de la montagne.Procédant de la même manière,points, lignes, et formes menues en variations de gris s'épanouissent dans l'infiniment blanc. A la différence des clichés photographiques, qui s'appuient sur une réalité, aussi fugitive soit-elle, ce réseau pictural précaire et succinct franchit une étape supplémentaire, mettant alors en évidence la constance du vide et sa menace sourde. Entre apparition et disparition, ambiguïté et dématérialisation, ce travail singulier et atypique oeuvre à un épuisement du réel, se jouant à l'exact instant où la représentation s'effondre." |
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